L’origine de cette période se concretise à travers Fra Angelico. Prostrée, cachée, toute seule trois jours dans les petites chambres du Musée San Marco à Florence, elle voyait la lumière dans la lumière, les fresques vibraient. « Au retour, j’entends en moi un appel : Fra Angelico, c’est Fra Angelico, toi, c’est l’âme des fleurs . Les plantes m’appelaient » Elle faisait parfois quatre kilomètres pour les rencontrer. Elle les ramenait, elle vivait et travaillait avec elles. Alors, fleurs, eau, encre, souffles s’alchimisaient et se déposaient dans la porcelaine.